Nezu

Souvenirs

Dimanche 31 octobre 2010 à 2:38

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Contemple, mon ami, le fruit de la violence.
Contemple les blessures que le temps inflige, jour après jour, aux marionnettes désarticulées qui créent la définition de l'instinct grégaire.
Comment le combattre?
Bas-toi avec ses propres armes.
Saute et cogne.
Lacère tes propres chairs, tu aideras l'anéantissement de cette population bovine.
Écrase toi contre le sol, broie tes os.
Tu aideras plus qui si tu restais avachi telle une loque devant ton écran hallucinogène projetant des images en stéréogramme.

Meurs.
La société vivra mieux.

Jeudi 18 novembre 2010 à 11:39


Jeudi 17 février 2011 à 4:49

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Il était une fois, une jeune fille.
Les rayons du soleil passaient à travers elle.
Elle était légère comme le vent.
Seule une fine couche de chair l' empêchait de se disperser.
Ô, elle était si fragile.
Cette jeune fille n'était pas comme les autres de son espèce
Non, celle ci avait un cœur.
Et pour la première fois, elle pouvait bouger d'elle même.
Elle se déplaçait alors silencieusement, ses pieds frollant le bitume comme une plume sur laquelle on soufflerait.
On aurait dit qu'elle volait.
On entendait son souffle dans chaque brise, aussi infime soit elle.
Ses longs cheveux ondulaient, bercés par cette douce mélodie.
Mais un jour, elle qui avait un cœur, et qui pouvait bouger, elle décidât d'imiter les humains.
Mais notre monde est hostile, et bien vite, elle se piquât.
Instantanément, l'air qui la composait sifflât, et s'évanouit dans la nature.
Cette jeune fille se flétrit, et, dans un dernier souffle, ses paupières se fermèrent.
Elle n'était plus qu'une enveloppe vide.
Son cœur ne battait plus.
Mais son souffle transportait alors des graines qui finirent par se poser, et de jolies fleurs blanches poussèrent sur son lieu de repos...

Jeudi 17 février 2011 à 23:13

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"Il s'appelait Skiboé, c'était un cheval blanc."

Ainsi commence ce rêve.
Cet hybride parlait aux orchidées la nuit venue. Et moi, emmitouflée dans ma couette, je marchais vers lui, pieds nus.
A mon arrivée, il me murmura qu'il voulait leur apprendre à dire leur nom.
Puis, il me lançât une phrase énigmatique au sujet d'un rendez vous nocturne, avant de partir au galop, disparaissant dans les ténèbres.
Pourtant, sa voix me revint comme s'il était à mes côtés.
"Je veux que tu sois cachées d'ici 10 secondes"
Le compte à rebours commença, et je m'avançais dans la rue avant de rabattre la couverture sur ma tête.
Skiboé était revenu, je crois.
Il n'y avait plus aucun bruit, seulement nos respirations.
Il me poussât en me tenant les épaules, et lorsque j'eus récupéré ma couverture, une chose avait changée.
J'étais revenue dans le monde des humains.
Des voitures passaient, et Skiboé n'avait plus son corps de cheval.
Il m'avait sorti du monde fantastique qui était infecté.
Le monde des humains avait l'air bien fade à côté.
Moi qui voulais entendre parler les orchidées....

Jeudi 31 mars 2011 à 0:42





Il va bientôt faire nuit.

Emmitouflée dans mon manteau, l'écharpe remontée sur mon nez, je tente de rentrer chez moi.
Le vent me donne des gifles glacées, les flocons de neiges essayent de braver la barrière du parapluie afin de m'aveugler.
Je n'ai pas besoin d'eux pour ne rien voir.
Mes pieds s'enfoncent dans la neige, je n'ai plus de force.
Une bourrasque plus violente que les autres m'arrachent le parapluie des mains.
J'essaye en vain de trouver la sortie de cet immense parc.
Des arbres à gauche, des arbres à droite, et devant moi, un mur blanc et flou.

Je n'entend plus que les sifflements du vent.
Un nuage de corbeaux s'envole au loin, sans un seul coassement.
Une silhouette est à présent apparue, se découpant difficilement dans l'écran de neige. En un instant, elle se retrouve près de moi.
Une main se pose sur mon épaule, et je ressens brusquement une douleur atroce.
Je regarde la neige à mes pieds, et y découvre des petites gouttelettes rouges qui colorent la neige.
Mon corps devient d'abord un grand brasier, une brulure géante, puis la silhouette disparait, de même que les arbres.
Je ne ressent même plus le froid.
Je m'effondre.
Je ne suis pas couchée sur la neige non... je suis la neige.

A mon réveil, mes ongles et mes cheveux ont poussés.
Je vois les choses plus nettes qu'elles ne l'ont jamais étés.
Je rentre chez moi, mais ne reconnais rien.
Ni les meubles, ni les vêtements, ni les gens qui prétendent être ma famille.

Ce n'est pas mon monde...
Ce n'est PLUS mon monde.

Je suis morte ce jour là.

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