Nezu

Souvenirs

Mercredi 11 novembre 2009 à 19:54

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Tourner, tourner jusqu'à ce que tout devienne flou. Ne plus voir que des tâches colorées. Fermer les yeux, le soleil transperçant la peau, tout est rouge...
Courir, courir, jusqu'à ce que tout brûle. Ne plus réussir à respirer, sentir tous les muscles tendus s'enflammer, un hurlement silencieux...
Sauter, sauter, se sentir légère et pourtant le corps raidi et une maitrise parfaite du ciel, ne plus sentir quoi que ce soit sous ses pieds...
Tracer, tracer des lignes éraflées avec un vulgaire bout de bois, se défouler sur du papier...
Écouter, écouter ces notes de colères, ces rythmes infernaux envahissant le corps...
Pour que tout devienne brutalité.
Hurler,hurler sur le sommet d'une falaise, un cri déchirant la gorge...
Voir, voir l'eau bleue scintiller, telles des milliers de diamants flottant à la surface...
Sauter, sauter et sentir la différence...
Couler, couler, surprise par la froideur qui paralyse les muscles, qui fait s'endormir, alors qu'on a si mal, comme des milliers de coups de fouets sur chaque centimètres carrés de notre peau
Respirer, respirer en revenant à la surface...
Sentir, sentir le sable chaud et doux dans son dos, revoir la vie en rouge derrière ses paupières, alors que quelques secondes plutôt, tout était noir...
Toujours sentir, sentir des bras qui nous enlacent, une tête se posent sur ma poitrine...
Écouter, écouter ces sanglots, cette respiration qui n'est pas la mienne...

Enfin, enfin une voix... elle prononce mon nom, alors que je gémis.
La peur, l'adrénaline fait place à un soulagement. Pas le mien.
Je comprend que cette personne à eu peur pour moi, et que c'est elle qui m'a sauver..
Malheur!
J'entrouvre les yeux. Des lèvres? Peut-être un visage? Les taches jusqu'alors floues se précisent...
Je vois une longue chevelure claire et bouclée, de grands yeux bleus encore humides qui me regardent...
Mais qui est cette personne dont la peau reflète si bien le soleil?
Je crois que je le connais... oui, je sais qui c'est.
Je me redresse doucement, il se précipite pour m'aider.
Je le repousse, me relève, titube quelques instants et me met a courir.
Le sel me brule encore la gorge, j'ignore la douleur et continue ma course. J'entend une voix, SA voix, qui m'appelle.
Mes muscles brulent, au moins je les sens a nouveau.
Des bruits de pas se font entendre derrière moi. J'accélère, mais ils se rapprochent...
Qu'est-ce qui coule sur mes joues? Oh! Des larmes?
Elles essayent de couler mais s'envolent, me brouillant la vue.
Je chasse ces gouttes d'eau d'un revers de la main et me stoppe net.
Une douleur atroce traverse mon bras, comme si on m'avais arracher l'épaule.
Il est là. Il tient ma main. Ses yeux sont braqués sur moi.
Je tente de me dégager, impossible. Je m'effondre à ses pieds, pose ma tête sur mes genoux.
Enfin le rouge fait place au noir, le repos, le calme... si la douleur n'étais pas là j'aurais pu pensée être encore dans l'eau...
Il me parle, mais je ne comprend pas ce qu'il dit, je reste cachée dans mon monde de calme et tranquillité, je suis a présent bien loin de cet endroit...
Je n'avais pas senti qu'il m'avais redresser la tête. Je n'avais pas senti non plus qu'à présent, les larmes coulaient à flots, jusqu'à ce qu'un pression humide sur mes lèvres me ramènent à la réalité. Ses mains dans ma nuque m'empêchent de reculer...
Ses mains descendirent, et ses bras se refermèrent tendrement mais fermement autour de moi.
Ma tête se retrouve posée sur son torse.
J'entend son coeur.
Enfin...est-ce bien un coeur?
Comment un coeur peut-il battre aussi vite?
Mes jambes flanchent, mais je ne tombe pas. Son étreinte me retient.
Et je m'endors, ou du moins j'en ai l'impression.
Je n'entend pas ce qu'il dit. Mais j'entends une autre voix, la mienne.
Je n'entend pas ce que je lui dit. Pourtant c'est bien moi qui parle...
Voilà comment je m'éloigne, devient distante, et fuis cette réalité faite de douleurs.

Dimanche 27 juin 2010 à 1:32



 
Il y a, il y a, il y a, celle qui est amoureuse.
Il y a, il y a, il y a, celle qui s'ennuie, adossée à la fenêtre, un air résigné.
Il y a, il y a, il y a, celle qui est enfermée et qui tente de confesser son amour.
Il y a, il y a, il y a, celle qui est pudique.
Il y a, il y a, il y a, celle qui regarde les camélias.
Il y a, il y a, il y a, celle qui attend.
Il y a, il y a, il y a, celle qui essaye de comprendre la monstruosité.
Il y a, il y a, il y a, celle qui est attachée, tel un pantin de bois.
Il y a, il y a, il y a, celle qui partage son corps, son c½ur.
Il y a, il y a, il y a, celle qui veux détacher les étoiles du ciel.
Il y a, il y a, il y a, celle qui n'a pas de famille.
Il y a, il y a, il y a, celle qui veux être libre.
Il y a, il y a, il y a, celle qui ne se sent pas chez elle.
Il y a, il y a, il y a, celle qui ne se sent même pas humaine.
Il y a, il y a, il y a, celle qui a de l'amour a donner, alors elle le donne a son chat.
Il y a, il y a, il y a, celle qui a le coeur brisé.
Il y a, il y a, il y a, celle qui crois encore que la lune la protège.
Il y a, il y a, il y a, celle qui a une collection de bocaux dans lesquels flottent des coeurs en charpies.
Il y a, il y a, il y a, celle qui pleure.
Il y a, il y a, il y a, celle qui a envie de tout bruler.
Il y a, il y a, il y a, celle qui veux tout oublier en mangeant, mangeant encore et encore.
Il y a, il y a, il y a, celle qui, allongé au dessus de vils requins, ne se rend pas compte que l'amour lui échappe.
Il y a, il y a, il y a, celle qui veux se détruire.
Il y a, il y a, il y a, celle qui veux ôter son masque.
Il y a, il y a, il y a, celle qui se métamorphose.
Il y a, il y a, il y a, celle qui jongle.
Il y a, il y a, il y a, celle qui trempée de sang, viens de naitre.
Il y a, il y a, il y a, celle qui est devenue une pieuvre.
Il y a, il y a, il y a, celle qui fond, qui se désagrège.
Il y a, il y a, il y a, celle qui se balance au dessus du néant.
Il y a, il y a, il y a, celle qui vois la vie à l'envers.
Il y a, il y a, il y a, celle qui voulais être une fleur.
Il y a, il y a, il y a, celle qui n'est plus dans le temps.
Il y a, il y a, il y a, celle qui veux se réchauffer contre un mur froid.
Il y a, il y a, il y a, celle qui vois les belles histoires s'envoler.
Il y a, il y a, il y a, celle qui prend racine.
Il y a, il y a, il y a, celle qui a pleins de clés, pleins de serrures, mais qui est incapable d'ouvrir les portes.
Il y a, il y a, il y a, celle qui crois tout dominer.
Il y a, il y a, il y a, celle qui est en deuil.
Il y a, il y a, il y a, celle qui est calme.
Il y a, il y a, il y a, celle qui ne veux pas qu'on ne l'approche.
Il y a, il y a, il y a, celle qui s'est faite belle.
Il y a, il y a, il y a, celle qui veux du sexe.
Il y a, il y a, il y a, celle qui ne peux regarder en arrière sans s'entailler le cou.
Il y a, il y a, il y a, celle qui s'accroche a des ficelles.
Il y a, il y a, il y a, celle que les étoiles viennent chercher, mais elle ne les regarde même pas.
Il y a, il y a, il y a, celle qui veux voir du sang couler.
Il y a, il y a, il y a, celle qui fait de la magie.
Il y a, il y a, il y a, celle qui dors.
Il y a, il y a, il y a, celle qui écrit.
Il y a, il y a, il y a, celle qui a froid.
Il y a, il y a, il y a, celle qui cherche un signe.
Il y a, il y a, il y a, celle qui se fait dévorer vivante par des insectes.

Et puis... il y a moi.

Dimanche 27 juin 2010 à 1:48




 
Un lac, une rivière, je ne sais pas trop.
Le ciel était bleu, le soleil brillait.
Nous étions trois. Il y avait moi, la capitaine, et deux jeunes gringalets sans aucune expérience.
Enfants des rues, nous devions mentir et voler pour vivre.
Avec le vieux tricorne de mon grand-père, je me sentais invincible.
Aujourd'hui, l'idée du jour était de devenir des pirates.
Pour cela, il nous fallait donc un navire.
En ce beau jour d'été, l'étendue d'eau grouillait de bateaux: en papier, électriques, des barques, des zodiacs, des gondoles, etc...
Un petit bateau à moteur piloté par une bande de jeunes rencontra un mur, et les jeunes tombèrent à l'eau.
J'en profitais alors pour monter à bord et prendre les commandes.
Seulement, avec ce minuscule volant et l'extrême lenteur de l'appareil, impossible de s'enfuir avec.
Il y eu d'autres bateaux, tous aussi inconfortables les uns que les autres.
Finalement, nous trouvâmes une vieille barque en bois qui pouvait nous accueillir tous les trois.
Je ramais, jusqu'à apercevoir, se dressant sur l'eau, un gigantesque navire.
Le plus grand que j'ai jamais vu. Au moins 10 étages de hauts.
Il était d'un bois sombre, et des grilles de fer épais clôturaient chaque canon.
Nous décidâmes de voir ça de plus près.
En bas du bâtiment, nous avions le vertige (et le torticoli), rien qu'a essayer de voir le haut du bateau.
Un filet de corde permettait d'accéder à l'étage le plus proche.
Il y avait une corde qui pendait aussi.
En haut de la corde se tenait un homme.
Mon premier réflexe fut de jeter un coup d'oeil vers mes compagnons qui s'enfuyaient à bord de la barque, terrorisés par la splendeur du bâtiment, et par la présence de l'homme.
Mon regard revins vers l'homme.
Il avait remarquer ma présence et pointais son pistolet sur moi.
C'est alors que je pris conscience du danger de la situation.
Automatiquement, je brandis les bras en l'air, priant pour que l'homme remarque mon visage, ce qui lui ferais comprendre que j'étais inoffensive.


Ceci est un rêve

Dimanche 27 juin 2010 à 2:08

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Pourquoi y a-t-il des graines dans mon sang?
Ça me fait mal...
Certaines ont déjà germées. Elles poussent sous ma peau.
Des plantes étranges ont envahies le parc cette nuit.
D'immenses tiges et des fleurs rouges, aussi grandes que des parasols.
Des gros insectes bleus font du vol stationnaire.
L'air à l'odeur du souffre, et le gout du sang.
On a trouver un poisson par terre, on l'a mis dans un aquarium, et maintenant, il change.
De longues et fines nageoires apparaissent, puis se rétractent.
Il grandit, on dirais une grenouille beige.
Plus tard, je le retrouve par terre, avec des yeux bleus vitreux et des pattes larges.
Il saute en poussant des cris étranges.
Je le remet alors dans l'eau, j'ai peur.
Son coup s'allonge, sa tête deviens minuscule, et son corps entier imite un diplodocus miniature.
Je l'attrape par le cou afin de l'empêcher de mordre, et je tente de l'écraser avec mon pied.
Seulement, il grandit, s'allonge, et ressemble à un varan géant, reptile aux dents acérés.
Il est toujours beige avec des yeux bleus, pas d'iris, pas de pupilles, unis comme ceux d'un serpent qui mue.
Je le tue à coups de hache.
Dans l'aquarium, il y a une nouvelle bestiole.
On dirais une espèce de tortue, avec de longues pinces pointues sous son ventre.
Ses yeux clignotent: ils sont rouges.
Un compte a rebours en allemand a commencer.
Je prend la bestiole, déplie les pinces, et la jette le plus loin possible de moi.
L'immeuble sur lequel que l'ai envoyer s'effondre au contact de la bombe animale.
Je plonge derrière une voiture pour me protéger des éclats de verre.
Dans la voiture, il y a des lianes qui sortent de la chair en décomposition d'un homme aux yeux devenue bleus.

Soudain, je le vois, de l'autre côté de la rue.
Il m'attrape la main et m'entraine en courant.
Il me cache les yeux et il m'emmène dans un endroit ou je n'entend plus aucun bruit du dehors.
Il me libère, puis me tend une bouteille en verre.
"Bois ça, les graines vont toutes partir"
J'avale avec difficulté cette chose qui me brule la gorge et qui a une odeur de paille mouillée.
Soudain, chaque parcelle de mon corps se met a crépiter. Un sifflement retenti a l'intérieur de moi, et je me tord de douleur sur le sol en hurlant.
Je sens les milliers de graines se faire aspirées. Elles aussi hurlent de douleur.
Puis, tout se calme. La douleur s'apaise. Tiens, pourquoi y a-t-il un sceau a coté de ma tête?
Je me redresse, et sens le haut le coeur arriver.
Je vomis les milliers de graines ensanglantées dans le sceau, puis m'évanouis.
A mon réveil, les graines sont en train de bruler, et je suis allongée dans un lit. Je suis en nage et j'ai un gant de toilette humide posé sur mon front.
-Ou somme nous?
-Dans un souterrain, nous ne risquons rien ici.
-Que se passe-t-il?
-L'évolution.
-Ou est-il?
Mais je le vois arriver, il cours vers moi, le visage déformé par la haine.
Il me gifle et hurle:
-Saloperie d'extra terrestre, rend moi ma copine!
Il me gifle une deuxième fois, et Jérémie le tire en arrière.
-Dégage de ma planète ordure!
Puis il s'en va en serrant les points.
Il pense que j'en suis une...
-Je suis désolée qu'il t'aie frapper.
-Mais je n'en suis pas une! Il ne m'a pas reconnue?!
-Tu sais, ils envahissent les corps, s'accaparent les souvenirs... c'est facile de mentir.
-Mais,...c'est moi..
-Tu vas devoir rester attachée dans ce lit. Désolé.
Je ne voyais aucune haine dans son regard, juste une grande tristesse.


Ceci est un rêve

Dimanche 27 juin 2010 à 2:24

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Un quai froid, le ciel gris.
Le vent souffle et il feras bientôt nuit.
Les mains enfoncées profondéments dans les poches de mon sweat shirt, je grelotte.
Ah, si seulement j'avais penser à prendre une écharpe... Une bonne grosse écharpe toute chaude..
Rob et les autres sont là, il ne manques plus que Az.
Une silhouette se découpe dans la brume, non pardon, deux silhouettes.
Rob me regarde en souriant. Que se passe-t-il?
Az est avec un homme. Celui-ci souris, et soudain je prend conscience de qui il est.
-Ri!!
Il se penche pour me faire la bise.
J'y crois pas! Je suis en train de faire la bise à Ri!
La surprise ne s'estompe pas, et je reste là, à le fixer de mes yeux ronds comme des billes.
Az rigole derrière. D'ailleurs, elle n'est pas la seule à rigoler.
Je me rend compte du ridicule de la situation, secoue la tête, reviens vers Rob et clame:
-Bon on y va maintenant? Il fait froid!
Le groupe se met en route, et Ri marche à côté de moi.
Vio parle avec Az, et Rob avec le reste de ses amis.
Je suis tétanisée, je regarde le sol, une boule dans ma gorge me faisant suffoquer.
-Et beh, t'es timide hein?
Un petit ricanement nerveux répond à sa question.
C'est facile de parler à quelqu'un si on ne l'a jamais vu... mais quand on se retrouve en face de cette personne..
Je ne sais pas quoi lui dire, j'ai peur.
Je me sens vraiment ridicule mais je ne peux pas faire autrement.
Le froid me fait frissonner, et il s'en aperçois.
Il s'approche de moi, et m'enroule dans ses bras pour me réchauffer. Il est brulant!
On continue a marcher, et nous arrivons enfin.
Nous sommes tous installés autour d'une longue table, et nous partageons un copieux repas en discutant vivement de tout et de rien.
Tout le monde ou presque pose des question à Ri et Az.
Je suis la seule qui ne parle pas.


Ceci est un rêve

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